mercredi 28 janvier 2015

Chêne




Quercus robur

Origine du nom : Étymologie : du latin Quercus, qui proviendrait du celte «kaerquez», «bel   arbre» ; son nom grec, «drus»,   est un terme générique pour désigner «l'arbre».  Le latin «robur», attribué en taxinomie au chêne pédonculé, se traduit par   le mot «rouvre». Or, le chêne rouvre n'est pas le Quercus robur !

La plante : D’une taille de 50 m, le Chêne est une espèce pionnière, c'est à dire qu'il est prêt à coloniser des terres abandonnées. Dès son jeune   âge, il supporte assez mal la concurrence et pour faire du bois de qualité, son houppier doit pouvoir se développer facilement. Il préfère des sols profonds, frais et bien alimentés en eau. Il est très sensible aux   sécheresses mais il supporte des excès d'eau temporaires.
Le chêne sessile est plus rustique et tolérant. Il peut être planté en   futaie dense tout en faisant du bois de haute qualité. Il supporte des   conditions plus contraignantes : des sols plus acides, moins profonds, plus   secs.
Les vieux chênes mourants hébergent souvent, durant les quatre années de leur   développement, les larves du grand capricorne, un insecte protégé.
La fleur mâle est regroupée en chapelets pendants et discrets en avril, en même temps que l'apparition des   feuilles, les femelles sont isolées ou réunies en petits en épis dressés.   Elles portent 6 à 8 étamines.
Son fruit est une akène (le gland), plus ou moins profondément insérée dans une cupule garnie d'écailles parfois épineuses. Il tombe de lui-même quand il est mûr, en septembre. Un chêne   adulte peut en produire 50 000. Le chêne fructifie tard (à 50 ans).
Les feuilles sont caduques (sauf chez le   chêne vert et le chêne-liège) et alternes. Elles ont en général une plus   grande largeur vers le tiers supérieur du limbe. Elles ont un bord lobé ou   profondément denté (chêne vert, chêne-liège, chêne châtaignier).
Le tronc peut atteindre 2 m de diamètre chez le chêne pédonculé. Il est robuste et droit.
Les racines du chêne pénètrent   profondément dans la terre en pivot, au détriment des racines latérales moins développées. L’écorce est lisse et claire   chez l'arbre jeune. Elle fonce chez l'adulte et se creuse de profonds sillons   longitudinaux. Grise chez le chêne pédonculé, elle est marron chez le chêne   rouvre ou sessile et le chêne chevelu.

Toxicité : Eviter   tout contact avec les yeux et les bains par immersion complète en cas de   blessure sévère et de dermatite aigue.
Il y a   interaction médicamenteuse avec les alcaloïdes et les métaux lourds.

Utilisations officinales : Par voie interne et à faible dose, l’écorce peut être   utilisée pour soigner les diarrhées et favoriser la digestion.
En usage extérieur, elle est utilisée en bain   contre la transpiration excessive des pieds et les inflammations cutanées. En   gargarisme, elle présente de bons résultats sur les inflammations légères des   gencives

Commentaires : Rarement   touché par la foudre, le chêne était associé à Zeus, dieu du tonnerre dans la   mythologie grecque, et Donar, dieu de la foudre des Germains. Le chêne de   Dodone servait d'oracle puisqu’un prêtre interprétait le bruissement des   feuilles au vent.
Chez les   Celtes : les druides récoltaient le gui qui poussait très rarement sur un   chêne. Le gui était censé recueillir l'âme et les puissances vivantes de   l'arbre. Par respect pour ces puissances, on utilisait une serpe en or.
Dans   l'astrologie celtique, le chêne est robuste, courageux, fort... L'église   catholique a d’ailleurs récupéré ces croyances puisque, quand elle l’a pu,   elle a édifié ses églises à proximité des chênes sacrés.

Symbolique : Source inépuisable de force et de générosité. Symbole de majesté et attirant la foudre, c'est l'arbre sacré de la plupart des traditions.
Pour les Grecs et les Celtes, le chêne représentait la force invincible et la longévité.

Légende : Abraham reçut les révélations de Yahvé auprès d'un chêne.
Les Dryades (ou Nymphes du chêne) vivaient dans une forêt de chênes qu'elles protégeaient des emprises sacrilèges. Elles étaient aussi robustes que ces arbres dont elles épousaient la forme. Parfois, l'une d'elles se mariait avec un humain, telle Eurydice qui épousa Orphée. A leur côté vivaient les Hamadryades qui demeuraient sous l'écorce du chêne qu'elles choisissaient comme résidence. C'est aussi pour cette raison que les bûcherons devaient être prudents lorsqu'ils coupaient un chêne.
C'était un arbre oraculaire dans lequel les dieux parlaient, où les druides cueillaient le gui sacré et dans lequel Héraclès tailla sa massue invincible.
À Dodone, en Grèce, se tenait près d'un chêne un oracle qui dans le bruissement des feuilles décryptait les messages de Zeus.
C'est aux branches d'un chêne que l'on suspendit la toison d'or.
C'est sous un chêne encore que Saint Louis, dans la forêt de Vincennes écoutait les doléances de ses sujets et rendait justice. L'arbre lui communiquait sa sagesse.

Méditer sous cet arbre : Caresser lentement l'écorce d'un chêne permet de recevoir son énergie qui pénètre lentement le corps par les doigts.

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